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Etienne David termine la Transat 6,50 7ème à bord de TeamWork - ©

Etienne David termine la Transat 6,50 7ème à bord de TeamWork

Le 1 novembre 2011

Le régatier genevois Etienne David vient de franchir la ligne d’arrivée de la seconde étape de la Transat 6.50 en 8ème position, juste derrière Lucas Montagne. TeamWork prend ainsi la 7 place du classement générale de l’épreuve.

Etienne David a terminé sa transat en milieu de journée à Salvador de Bahia, dans des conditions de vent assez légères. Son temps de course entre Funchal et Salvador est de 19 jours, 01 heures, 12 minutes et 17 secondes. Sa moyenne sur la distance de 3200 milles théoriques est de 6,82 nœuds Son temps de course global est de 28 jours, 01 heures, 12 minutes et 17 secondes, à la moyenne horaire de 6,33 nœuds.

Lucas Montagne, qui a passé la pointe de Barra, à l’entrée de la Baie de tous les Saints juste devant TeamWork, n’a laissé aucune chance à son concurrent direct de le rattraper. Etienne David a félicité Lucas en arrivant sur le ponton : « C’est dur de devoir se battre comme ça, juste avant l’arrivée d’une course aussi extrême. Mais bravo, tu méritais de terminer devant moi ».

À la question de savoir s’il avait eu du plaisir, Etienne a déclaré du tac au tac que : « Oui il y a des moments ou on a un peu de plaisir. Mais c’est une course très difficile. En fait, une fois qu’on est dedans, on ne se pose plus de question, on y va et c’est tout. Mais je crois que c’était une édition particulièrement complexe, avec des orages très fréquents. Psychologiquement, il faut gérer ».

Le skipper Genevois avait annoncé vouloir terminer cette course dans les dix premiers, lors de son départ de La Rochelle. « Je termine à ma place. C’est vraiment super d’être 7ème. Je perds une place à l’arrivée, mais ça ne change rien au classement général. Je suis ravi. » et d’ajouter : « Quand on est bizut comme moi, on s’aperçoit que malgré une préparation pointue, on apprend tous les jours. La gestion du sommeil, avoir confiance dans le pilote, établir une stratégie avec un bulletin météo sommaire sont autant de points que l’on n’arrive pas à préparer avant d’y être. L’expérience est fondamentale pour espérer un éventuel podium. »

Très amaigri, il a également expliqué n’avoir que très peu mangé : « Je n’ai pas vraiment la patience de me faire à manger, il y a toujours autre chose. Je me suis contenté de deux repas par jour, le matin et le soir ». Je n’ai pas réellement souffert de ça, c’est un détail.

Une Caïpirinha à la main, comme le veut la tradition de la Transat 6,50, et entouré de deux Bahianaises en costumes traditionnels, Etienne David a encore averti : « Je ne sais pas combien de temps je vais tenir, je n’ai pas dormi depuis 48h ». Jörg Riechers, le navigateur allemand arrivé 6ème quelques heures plus tôt, venait d’ailleurs de s’endormir sur une chaise du club nautique.

Les concurrents de la Transat 6,50 vont maintenant commencer à préparer leurs bateaux pour un rapatriement en cargo d’ici la fin du mois. Etienne David et David Raison — le vainqueur de l’épreuve sur TeamWork Evolution — rejoindront ensuite l’Europe par la voie des airs.

Philippe Rey-Gorrez, le président de TeamWork, est bien sûr heureux, et surtout très émus, après cette performance. « Je suis simplement content de me retrouver ici en famille, avec Etienne et David. C’est un beau moment.