Lundi 6 juillet 2015 à 4 heures 35 minutes et 30 secondes, Bertrand Delesne et Nils Palmieri ont franchi la ligne d’arrivée de la première étape des Sables – Horta – Les Sables en 3ème position.
Le résumé de cette première étape.
Départ : La flotte est partie à l’heure devant Port Bourguenay, TeamWork40 passe la marque des cinq milles en 3ème position, juste derrière Le Conservateur.
Les stratégies au sud du Golfe de Gascogne, en direction de la pointe de l’Espagne diffèrent : Bertrand et Nils optent pour la voie médiane.
A l’approche de la Corogne, la nuit étoilée fait place progressivement a un épais brouillard, c’est également l’heure des premières réelles divergences de vues. Alors que Bertrand Delesne et Nils Palmieri choisissent le large, d’autres à l’instar d’Eärwen jouent la carte côtière. Cette nuit là, Le Conservateur et Solidaires en Peloton ASSEP font le trou.
Dans la nuit de lundi 29 au mardi 30, TeamWork40 tente le grand contournement par le nord de la bulle dépressionnaire. Le passage du front froid dans la nuit de mardi à mercredi a provoqué pas mal de rebondissements notamment pour Bertrand et Nils qui se retrouvent à la 7ème position.
Le jeudi 2 juillet, c’est une mer chaotique qui attend les navigateurs, Bertrand et Nils misent sur le fait qu’ils seront en position favorable une fois le nord-ouest établi. Ces dernières 24 heures furent rudes, en témoigne le commentaire humoristique de Bertrand :
« Encore désolé pour le retard ce matin, il y avait un tunnel de métro inondé, donc je suis arrivé en retard au secrétariat. Tout va bien petite journée peinarde ; hier on s’est pris 40 nds avec des rafales à 47 nds un moment. Aujourd’hui, on propose sur la route des Açores : brushings gratuit ou la coupe Titeuf en 4 secondes. Facile tu as juste à sortir la tête de la casquette du cockpit et sans gel, ça tient tout seul».
A ce moment là, Bertrand et Nils jouent la 5ème place avec Colombe XL. Auteurs d’une belle remontée, ils pointent finalement à la 3ème place le samedi matin, place qu’ils conserveront jusqu’à l’arrivée !
Victimes d’avaries de voile.
A l’image des seconds Thibault Vauchel-Camus et Victorien Erussard, le duo a été victime de plusieurs avaries de voiles. La navigation des deux derniers jours s’est faite sous trinquette, dû à la rupture du point d’armure de leur solent. Ils ont aussi perdu leur aérien dans une vague qui a secoué le bateau.
Un léger regret
Seul regret pour Bertrand Delesne, d’avoir peut-être, sur la fin de parcours, trop suivi les routages au point d’oublier les fondamentaux du bord rapprochant.
L’accueil aux Açores a eu vite fait d’effacer la déception.
La réaction de Bertrand Delesne :
« Les fichiers de vent nous donnaient un retour du vent vers l’ouest sud-ouest, qui n’est jamais venu. Au lieu de jouer la route directe, on a donc cherché à se positionner pour ce vent à venir. Au large, on a surement eu plus de mer, ce qui ne facilitait pas notre progression sous trinquette. En Mini, on ne dispose pas d’autant d’informations et au final, on fait peut-être plus confiance à notre intuition. C’est un équilibre à trouver.»
La réaction de Nils Palmieri :
« J’étais déjà venu ici en janvier, lors du convoyage retour de TeamWork40 des Antilles vers la France. Il faisait un temps incroyable, très beau. Là, on arrive sous la pluie, c’est dommage, on n’a pas vu grand-chose. Mis à part Graciosa, tout le reste s’est fait dans la boucaille.»
Photo © Lora Gousset
