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TeamWork40 en 5ème position après 15 jours de course  - ©

TeamWork40 en 5ème position après 15 jours de course

Le 10 novembre 2015

Déjà 15 jours passés en mer depuis le départ de la Transat Jacques Vabre donné le dimanche 25 octobre 2015 du Havre. Les premiers jours de course ont été éprouvants pour les hommes et pour les bateaux avec un enchaînement de 3 dépressions, une mer casse bateaux et peu de moments calmes pour profiter du paysage ! Sur les 42 bateaux ayant pris le départ, 23 sont encore en course (11 Class40, 3 Multi50, 9 IMOCA) et les 2 Ultime sont arrivés à Itajai samedi 7 novembre au matin. TeamWork40, co-skippé par Bertrand Delesne et Nils Palmieri, est actuellement en 5ème position de sa classe à la recherche de la meilleure sortie du fameux Pot au Noir.

Après les montagnes d’eau, les glissades dans les alizés
Les dépressions automnales de la première semaine se sont succédé sans laisser de répit à nos deux marins. Le bateau aux couleurs de TeamWork, fournisseur de solutions SAP, a été fortement secoué pendant plusieurs jours. C’est au régime combi-sèche, barres énergétiques et avec une météo peu propice au farniente que Bertrand et Nils ont traversé le gros temps : « On ne nous avait pas vendu ça sur la brochure de voyage ! » s’exclament-t-ils en cœur.
En fin de première semaine, le gros vent et la mer formée ont fini par laisser place à un temps plus clément, favorable aux belles glissades : « Nous sommes passés du monde des montagnes d’eau à celui de la steppe tant recherché pour les glissades et quelles sont belles quand elles sont nocturnes ! Vraiment la nuit et la lune apportent l’impression de vivre des sensations hors du commun », nous raconte Bertrand.

Le temps du bricolage
Tout comme les autres bateaux ayant pris le départ de la course, TeamWork40 a connu son lot de casses et de soucis techniques divers. Avec des vitesses à 35 ou 40 nœuds, voire quelques pointes à 50 nœuds, pas étonnant que le programme essorage de la machine à laver n’ait pas épargné TeamWork40 !
Après 8 jours de course, Bertrand et Nils ont profité d’une mer plus calme pour bricoler sur le bateau et réparer l’aérien : « J’ai pu enfin monter sur le mât faire la restauration du seul capteur qui trônait depuis que le vent a élagué son grand frère en tête de mât. Je me suis bien équipé contre les coups et je me suis attaché là-haut car il fallait de la minutie. Nous avons à nouveau ces fameuses informations qui nous permettent soit de barrer dans la nuit noire, soit de mettre le pilote auto en mode vent ! C’était vraiment pénible jusqu’ici », nous expliquait Bertrand récemment.

Une route semée d’embûche
En début de 2ème semaine, TeamWork40 a été rattrapé par l’anticyclone au large des Canaries et s’est fait piégé par la dorsale. « Le passage à niveau s’est refermé devant nous », indiquait Nils. Une visite prolongée au large des îles Canaries les a vus s’éloigner des leaders de la catégorie Class40. Mais ce ne sont pas les seuls à s’être fait prendre dans les petits airs. Le Conservateur, barré par Yannick Bestaven et Pierre Brasseur, vient de passer 3 jours dans le Pot au Noir et a vu son avance sur ses concurrents fondre comme neige au soleil. Rien n’est jamais gagné d’avance et les concurrents de la Transat Jacques Vabre gardent toujours à l’esprit qu’ils peuvent se faire engluer dans des zones sans vent.

Aujourd’hui, c’est le rendez-vous avec le Pot au Noir, passage obligé entre l’hémisphère nord et l’hémisphère sud. Cette zone intertropicale de convergence qui s’étend sur une centaine de kilomètres du nord au sud peut être très piégeuse et ralentir fortement les bateaux : « Nous y sommes dans le fameux Pot au Noir ! Pas de vent ou très peu, des grains, surtout la nuit, qui amènent un vent erratique. L’expansion verticale des nuages pendant la journée est impressionnante et nous laisse une idée de ce qui nous attend la nuit en termes de vent, de quoi sauver le score du nombre de milles parcourus quotidiennement ! Ici il est quasi impossible d’avoir des prévisions fiables et les modèles météos sont imprécis», nous explique Nils.

Bertrand et Nils étudient les cartes météos avec le plus d’attention possible pour basculer au plus vite dans l’hémisphère sud. La route est encore longue jusqu’à Itajai avec 2300 milles à parcourir pour TeamWork40.

 

Les faits marquants à bord de TeamWork 40 :

  • Mardi 27 octobre : Le nez de Bertrand évite de peu la casquette du roof pendant un réglage
  • Samedi 31 octobre : Belles glissades de TeamWork40 dans les alizés
  • Lundi 2 novembre : Premier repas ensemble pour Nils et Bertrand
  • Mardi 3 novembre : Première douche de Nils
  • Mardi 3 novembre : Bertrand monte en haut du mat réparer l’aérien
  • Jeudi 6 novembre : Nils se prend un poisson volant en pleine figure
  • Lundi 9 novembre : Activité nettoyage des safrans pour ne pas que les algues Sargasses n’enrayent la machine !

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