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Retour en coupe du monde de ski de fond pour Baptiste Gros - ©

Retour en coupe du monde de ski de fond pour Baptiste Gros

Le 17 décembre 2020

Baptiste Gros a fait son retour en coupe du monde de ski de fond le week-end dernier à Davos (Suisse). Mais après une semaine à rebondissement pour savoir si Baptiste pourrait prendre le départ de la course, le skieur de fond TeamWork ne s’est pas qualifié pour les phases finales de l’épreuve. Baptiste sera présent à Dresden (Allemagne) ce week-end où il pourra à nouveau défendre ses chances sur un ko sprint et un team sprint.

Qu’as-tu fait en termes de préparation cet automne ?

Baptiste Gros :« Depuis septembre, ça été la grosse adaptation entre le covid et le 2ème confinement… On a dû abandonner nos premiers stages sur neige à Oberhof. Il y avait trop de risques d’avoir un cas de covid dans l’équipe et de se retrouver tous là-bas en quatorzaine à ne pas pouvoir sortir de l’hôtel. Donc on est resté en France où l’on a fait beaucoup d’entraînements en ski roue. Un peu plus tard en octobre, on est allé retrouver la neige sur glacier en Autriche. Puis en novembre, on est allé à Davos en suisse, à plus basse altitude et on a pu skier sur neige et faire un travail un peu plus qualitatif et typé course.

Malheureusement, on n’a pas eu beaucoup de confrontations entre nous car les pistes de skis roue ne sont pas vraiment taillées pour avoir plusieurs skieurs de front et l’altitude ne permet pas non plus de faire trop d’intensité. On a entamé la saison avec un petit manque de course et de tactique dans les pattes. »

Comment s’est passé ce retour en coupe du monde ?

Baptiste : « C’était prévu depuis un moment que je passe par la coupe d’Europe pour enchaîner les tours, aller jouer tout devant, avoir enfin cette prépa avec le dossard et pouvoir arriver à Davos bien préparé. Mais il s’est avéré qu’il y a eu des suspicions de cas de covid dans l’équipe lorsqu’on était en coupe d’Europe, on a dû rentrer chez nous pour nous isoler, passer des tests PCR et attendre.

Et quelques jours avant Davos, le staff d’encadrement m’a ouvert une porte. On était deux à pouvoir compléter l’équipe présente à Davos. J’ai donc fait une sélection en interne en milieu de semaine dernière, on a dû repasser un test PCR de confirmation. On était plusieurs à devoir le passer et si tout le monde était négatif alors je pouvais y aller. C’était un peu particulier comme contexte. Ça a été une grosse procédure pour arriver au départ de Davos. Et malheureusement, entre l’aller-retour en coupe d’Europe où au final on n’a pas pu courir, la semaine où il a fallu préparer les sélections et le départ au dernier moment pour Davos, je suis arrivé avec un manque de repère sur les skis.

Sachant que la qualification, même sans les scandinaves, c’est ultra cher : 7 secondes entre le 1er et le 30ème. Il m’a manqué un peu de fraîcheur physique, d’être plus instinctif sur les skis et d’en avoir un peu plus dans les pattes. Ça a été un peu compliqué de rester là-dessus, mais au moins, je peux déjà rebondir et me concentrer sur Dresden, donc ça c’est cool. »

Quid de l’absence des skieurs scandinaves ?

Baptiste : « Les norvégiens, les suédois et les finlandais ont décidé de ne pas descendre plus au sud de l’Europe à cause du covid et n’étaient pas présents à Davos. C’est dommage car on ne se sent pas en danger, même si le risque zéro n’existe pas, mais on respecte leur position. Nous on est content de pouvoir être sur des coupes du monde et qu’elles aient lieu. On se concentre sur nos courses et on prend les choses comme elles viennent. »

Comment abordes-tu l’étape de Dresden ?

Baptiste : « J’aborde cette 2ème coupe du monde plus sereinement. Je n’ai pas besoin de laisser de jus dans tout ce qui est extérieur au ski. Ces derniers jours, j’ai pu faire des kilomètres de ski à la maison et me concentrer sur la technique et le physique. C’était cool, car dernièrement, il s’est passé beaucoup de choses mais je n’ai pas fait tant de ski que ça.

La piste de Dresden est une piste à rebondissement. Je ne suis pas hyper fan de la monotonie du parcours qui est un peu plat mais d’un autre côté, j’aime bien car il se passe quand même des choses. Si on veut passer, il faut assumer l’attaque et ça joue des coudes, donc ça fait le spectacle, c’est le bon côté des choses. »



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