Voile Montagne
TeamWork
 
Nils Palmieri : "Je n'ai qu'une envie, c'est d'y retourner" - ©

Nils Palmieri : « Je n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner »

Le 23 décembre 2020

Après une année mondialement mouvementée mais finalement bien remplie pour le skipper Nils Palmieri, c’est le moment de faire le bilan. L’athlète TeamWork a fait ses débuts sur le circuit Figaro et a pris beaucoup de plaisir à naviguer sur ce bateau et ne rêve que d’une chose, y retourner en 2021 !

Quel bilan tires-tu de cette première saison en Figaro ?

Nils Palmieri : « Au final, on a eu une saison assez remplie chez les figaristes. La seule course que l’on n’a pas pu faire, c’est la transat AG2R La Mondiale. On a eu la chance de pouvoir beaucoup naviguer, de participer à des épreuves de qualité et d’être une des priorités de la Fédération Française de Voile. C’était vraiment agréable. »

« J’ai tout le temps terminé entre la 15ème et la 20ème place. Sur la Solitaire je suis 18ème, je suis assez content de ma régularité tout au long de ma saison. Maintenant pour la saison prochaine, il va y avoir des choses à travailler pour être plus opportuniste sur certaines transitions notamment. J’ai appris tout au long de l’année, c’est vraiment génial. Ça demande beaucoup de compétences différentes, il faut savoir un peu tout faire, être généraliste. Je me sens à l’aise et à ma place sur ce circuit Figaro. »


Avant de commencer sur le circuit Figaro, pensais-tu que tu aimerais ce bateau ?

« Oui car j’avais fait un peu de mini et de class40, je sentais que ça me motivait bien, même si ces bateaux sont beaucoup plus typés hauturier. Mais justement, je me suis dit « le Figaro, ce serait vraiment le truc pour moi, car c’est plus de la régate et plus au contact. » C’était une opportunité incroyable que je puisse naviguer sur ce circuit grâce à mon sponsor TeamWork et je n’ai pas eu de mauvaise surprise. À chaque fois que je naviguais je me disais « Waouh quand même, c’est cool, je me sens à ma place ! ». »


Qu’as-tu fait depuis la fin de la Solitaire du Figaro ?

« J’ai assez bien récupéré de la Solitaire et j’ai remis le pied à l’étrier tout de suite après la Solitaire.
En octobre, j’ai navigué deux semaines seul ou en double avec 2, 3 autres bateaux, c’était plutôt pas mal. Je me suis entraîné avec des nouveaux figaristes qui se préparent pour 2021 et avec des jeunes qui étaient venus s’entraîner en prévision du stage Crédit Mutuel pour la sélection espoir.
Ça m’a permis de travailler certains points repérés pendant la Solitaire et tout de suite pouvoir bosser dessus à chaud sans attendre février 2021. Ça c’était vraiment bien

Je reviens aussi d’un stage à Marseille avec Lauranne Mettraux. On s’est entraîné avec deux équipages français et un belge en L30. C’est un support qui pourrait être utilisé pour faire les coupes du monde de course au large et pour les JO en 2024. Je mets un petit pied là-dedans pour voir comment ça se passe. Et pourquoi pas en 2023 et 2024 se mettre à fond là-dedans. Les jeux ça m’intéresse et tout le monde le sait.

Mais pour l’instant, l’idée est de naviguer avec du niveau et c’est tout bénéf pour le Figaro. Et puis s’entraîner à Marseille en plein mois de décembre. C’est parfait. »


Comment va le Figaro TeamWork ?

« Le bateau est en bon état, même s’il y a des petites choses à changer, à dégripper… mais il n’y a pas eu de mauvaises surprises. Le bateau est rentré en chantier début novembre. Laurent, mon préparateur, s’en occupe. On a tout démonté et fait l’entretien courant.

J’ai fait tous les entraînements, tous les stages cette année donc à moins qu’un autre skipper ait fait de la croisière avec son bateau pendant 2 mois, le Figaro TeamWork est celui qui a le plus navigué depuis l’automne dernier. »


Quel est ton programme pour les prochains mois ?

« En ce moment, je fais de la prépa physique, des formations théoriques, les journées sont bien remplies. L’idée est de sortir le bateau fin janvier. La saison va partir vite. On a un calendrier de dingue en termes de compétition.

On a une transat, une ½ transat avec une course qui ira jusqu’au Portugal, le tour de Bretagne et la Solitaire du Figaro. C’est pratiquement impossible de tout faire. Mais on verra. La saison s’annonce intense.

Je n’ai qu’une seule envie, c’est d’y retourner. »


Tu suis le Vendée Globe ?

« Le Vendée Globe, c’est vraiment cool à suivre. Je suis moins les histoires de vie, mais je suis vraiment la cartographie et j’essaye de faire des analyses météo. Tous les jeudis matins on a des cours en ligne où on route les bateaux. Il y a un côté virtual regatta.

Le Vendée Globe ça fait rêver, et pourquoi pas un jour. Mais j’ai encore le temps. 2024, si c’est validé, j’ai bien envie de tenter une qualification pour les jeux.

Quand je vois l’âge de certains participants au Vendée Globe, j’ai encore le temps. »

Crédit photo : © Christophe Breschi

Vos Réactions