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Nils Palmieri 7ème de la Solo Maître CoQ - ©

Nils Palmieri 7ème de la Solo Maître CoQ

Le 28 mars 2021

Pour sa première course de la saison, le skipper Nils Palmieri a terminé à une très belle 7ème du classement général de la Solo Maître CoQ signant ainsi son premier top 10 en Figaro. Après deux parcours côtiers en début de semaine, la compétition s’est terminée ce samedi avec l’arrivée de la grande course – 340 mn au départ et à l’arrivée des Sables-d’Olonne. le skipper du Figaro TeamWork a également pris la 7ème place de cette 3ème manche après 1 jour 19 heures 59 minutes et 19 secondes en mer.

La semaine n’avait pourtant pas bien commencé pour Nils qui terminait à la 24ème place (sur 29 bateaux) du 1er parcours côtier de 32 mn. Sonné par ce résultat en dessous de ses attentes, le skipper suisse a su rebondir dès le lendemain et de la plus belle des manières puisqu’il gagnait le 2ème parcours côtier de la compétition. Nils a également montré de très belles choses sur le grand parcours en restant dans le paquet de tête du début à la fin et terminant ainsi 7ème de cette ultime étape.

Les impressions de Nils ce matin après une sieste de 12 heures !

« Après mon arrivée au ponton, je me suis dit : « je vais aller dormir un peu avant de ranger le bateau » et finalement, je me suis réveillé ce matin à 5h, après avoir dormi 12h… J’étais un peu fatigué, mais je ne ne suis pas seul, on était tous cramés !

J’ai bien géré le départ et la descente jusqu’à l’île de Ré. J’allais vite, j’ai bien calé mes manœuvres, les bascules et j’ai bien lu le plan d’eau. C’est ce qui m’a permis d’être devant en arrivant sous le pont de l’île de Ré. Il ne m’a pas manqué grand chose pour prendre de l’avance, on avait encore le courant favorable et dans la nuit, je suis le seul à avoir mon spi alors que les autres n’arrivent pas à le tenir mais à un moment ça pétolise et quand je passe sous le pont, j’ai le courant dans le mauvais sens.

Sur le reaching pour monter à Belle-Île, je fais une grosse erreur. On prend un grain, il pleuvait, je passe dans le sillage de ce grain et je me retrouve dans la molle. On avait 18-20 nœuds, je me retrouve à 10-12 nœuds et je perds tout. J’aurai dû changer de voile plus vite. Je me fous dedans sous grand-spi, il fallait que je mette le genak avant et que je relofe plus. Je n’ai vraiment pas été bon. je perds 6-7 places en quelques minutes. Les autres sont à 15 nœuds et à moment donné, je suis à 5 nœuds. C’était écrit, quand tu vois un nuage comme ça et qu’il pleut, il ne faut surtout pas être dans le sillage de ce nuage.

On s’est pris le premier front vraiment fort à Belle-Île mais on était protégé de la mer et on avait un peu de moins de vent. Quand je vois le nombre de voiles déchirées ce matin, surtout chez ceux qui était plus à l’arrière, je me dis qu’on a eu de la chance d’être protégé. J’ai pris un ris dans la grand voile pour la préserver, ce que tout le monde n’a pas fait. Après la bascule, on a fait un peu de près jusqu’aux Birvideaux, puis redescente de Belle-île au portant. Ça allait méga-vite, c’était très engagé, avec du vent à 30-35 nœuds.

Je crois que je n’ai jamais vécu ça sur un bateau, de me faire mouiller à ce point là, de me faire éjecter par des vagues. Heureusement, j’avais ma combi sèche, j’ai mis le casque aussi, c’est quand même assez rare que je le sorte. J’ai aussi mis un pare-battage devant le poste de barreur pour me protéger. C’est la 1ère fois que je fais ça sur un bateau.

Autant quand j’ai fini 1er sur le côtier, je me suis dit : « ce sont mes conditions, c’était un petit parcours, je sais que c’est pour moi ». Mais autant là, je passe en tête à l’île de Ré, donc c’était assez beau. Après je suis hyper content, car je tiens le rythme des tout bons dans la cartouche. Il y a quelques points à améliorer, ça c’est sûr. Mais je fais une super régate, j’arrive à regagner les places que j’ai perdues après ma grosse faute en montant à Belle-Île. C’est hyper positif.

Clairement, l’objectif est réussi mais puissance 1000. Sur cette Solo Maître CoQ, je voulais me prouver que j’avais progressé, j’avais envie d’être à 100%. J’ai montré sur deux des étapes que j’étais là et qu’il faudra compter sur moi cette année. Le classement reflète bien ma place. Jouer dans les 10, j’en suis capable cette année. »

© Crédit photo : Christophe Breschi


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