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Justine Mettraux dans le coup pour la suite de la Solitaire Urgo le Figaro - ©

Justine Mettraux dans le coup pour la suite de la Solitaire Urgo le Figaro

Le 31 août 2018

Justine Mettraux, skippeuse du Figaro TeamWork, a franchi la ligne d’arrivée de la première étape de la Solitaire Urgo Le Figaro à Saint-Quay-Portrieux mercredi 29 août à 23h12, soit 18 minutes après le vainqueur Anthony Marchand. Partie dimanche 26 août à 13h du Havre, la navigatrice suisse a parcouru les 475 milles théoriques de cette étape en 3 jours 10 heures et 12 minutes terminant ainsi à la 18ème place. Après validation du Jury, Justine a écopé d’une pénalité de 5 minutes pour rupture de plomb et se place ainsi à 22 minutes du leader.

Justine se souviendra de cette première étape intense et variée avec une première nuit dans 30-35 nœuds qui aura eu raison de son ordinateur, la privant même de cartographie lors de la remontée le long des côtes bretonnes. Souvent bien placée, Justine est dans l’ensemble satisfaite de cette première étape à suspens. Avec 25 bateaux arrivés en 30 minutes, tout reste à faire pour Justine qui reste dans le coup pour la suite de cette 49ème édition de la Solitaire Urgo le Figaro.

 

Le récit de Justine

« La traversée de la Manche s’est bien passée avec une bonne vitesse sous spi. J’avais fait le choix de partir prudemment sous Solent et petit Spi et au final, le vent est rentré rapidement. Donc c’était vraiment le bon choix plutôt que de se rajouter des manœuvres assez tôt dans la course. J’ai affalé peut-être un poil trop tôt, mais bon, ça commence à rentrer. Au final, je n’ai pas pris de risque. J’enroule Pullar en bonne position avec tout qui fonctionne, donc c’était plutôt bien.

Mon ordi m’a lâché la 1ère nuit. Il tournait encore, mais je n’avais plus l’écran principal. J’ai pu m’en sortir avec ma tablette donc j’arrivais quand même à récupérer les infos de l’ordi. J’ai réussi la plupart du temps à récupérer ce dont j’avais besoin, mais pas le dernier jour, ça ne fonctionnait plus et dans les cailloux je n’avais pas ce qu’il fallait pour être sûre de ma route ! J’ai suivi les autres, en particulier pour l’arrivée à Saint-Quay, donc tu peux moins jouer. J’ai un peu géré pour finir l’étape, être sûre de ne pas abîmer le bateau et pouvoir repartir pour la suite.

Au sud des côtes anglaises, dans la pétole, j’ai un peu raté le coup à la fin où une partie des bateaux va rechercher la terre, et derrière ça mollit d’un coup fort pour nous. Ça a pétolisé et je ne pouvais pas aller rechercher le vent des autres, il n’y avait plus rien. J’ai un peu raté ce coup-là. Mais ce n’était pas facile de savoir comment ça allait se passer, est-ce qu’il fallait aller chercher le nouveau vent ou pas ? Finalement, c’est plutôt bien passé par-dessous, mais à ce moment-là, c’était difficile d’avoir des certitudes sur ce qui allait se passer.

Pour la pénalité, quand tu as une rupture de plomb, si c’est accidentel, c’est 1 minute par 100 milles, donc je savais que j’allais prendre 5 minutes. J’en étais consciente pendant la course et ce n’était pas une surprise à l’arrivée. Et 5 mn, ce n’est pas énorme non plus. Sur les autres étapes, il y aura plus de différentiel. Donc c’est sûr ça qu’il faut se concentrer.

C’était chaud cette étape. Je pensais que ça aurait été un peu plus facile après la première nuit mais au final je ne m’en sors pas trop mal. J’ai été dans le coup la plupart du temps, la vitesse ça va, il faut que je me fasse bien confiance sur mes choix stratégiques et ça ira bien.

 Au global, je suis plutôt contente, même si je suis un peu déçue de ma dernière journée, mais sans ordi, c’était un peu compliqué. Je suis arrivée quand même bien fatiguée. J’ai fait ma première sieste lundi en début d’après-midi et j’ai dormi à peu près 2h30, donc il faut que je me repose pour repartir comme il faut sur la 2ème étape. Mais je pense que c’était dur pour tout le monde. Les écarts sont serrés, donc tout reste à faire, il faut se concentrer sur la suite. »

 

 

© Christophe Breschi 

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