Après avoir remporté la première étape de la course Les Sables-Les Açores-Les Sables, Justine Mettraux a subi une avarie de gouvernail lors de l’étape retour. Elle termine à la 8ème place, et se retrouve au 6ème rang du classement général
Justine Mettraux a finalement franchi la ligne d’arrivée de la deuxième étape des Sables-Les Açores-Les Sables en 8ème position le 24 août à 1h41 du matin, après 8 jours, 5 heures et 33 minutes de course en solitaire. Le vainqueur de l’étape, le Suisse Simon Koster a quant à lui mis 7 jours 4 heures 7 minutes pour boucler son retour de l’archipel portugais. La genevoise a fait face à une avarie de gouvernail, qui ne lui a pas permis de jouer avec ses concurrents directs.
Les conditions musclées qu’ont rencontré les marins après avoir quitté Horta le 15 août ont mis à mal plusieurs voiliers. TeamWork, qui naviguait aux avant-postes après la première nuit a malheureusement subi des problèmes de safran (pièce immergée du système de gouvernail) après le troisième jour de course. « J’ai vu qu’un de mes safrans était fissuré, et ai dû trouver le moment opportun pour tenter de changer cette pièce. » a raconté Justine après son retour à terre. Et de poursuivre : « J’ai dû organiser ma réparation, ce qui n’était pas aisé vu les conditions de mer et de vent. Je me suis mise à la cap (manœuvre qui permet d’arrêter le bateau en mer, tout en conservant un appui sur les voiles) mais la réparation ne s’est pas déroulée comme je l’aurais souhaité. J’ai tordu une ferrure et perdu un spi à la mer. L’opération a été éreintante. Je suis ressortie de cette halte forcée en mer sans pouvoir réellement me remettre dans la course, avec un bateau handicapé. »
Relativement déçue de son résultat, Justine reste toutefois positive, et relève surtout les nombreuses choses qu’elle a apprises durant cette étape. « La gestion d’une avarie fait partie de la course, et je pense que j’ai acquis de l’expérience de ce point de vue. Il faut mettre en place des procédures permettant d’aborder les situations imprévues avec méthode, et je vais m’y atteler. C’était également très instructif du point de vue de la navigation. J’avais peu d’expérience au portant dans le vent frais, sur des longues distances. J’ai compris que l’essentiel était la gestion du matériel et du marin. J’avais un peu de pression vu mon classement à la première étape. Je suis donc partie fort, pour tenir un rythme soutenu d’entrée de jeu. Ce n’est pas forcément la solution et ceux qui ont démarré trop vite ne sont pas ceux qui ont fait les meilleures performances au final. Il y a un équilibre subtil à trouver, entre vitesse, gestion de la fatigue et du matériel. »
Cette régate était la dernière épreuve de la saison pour Justine Mettraux. Elle va d’abord ramener son bateau TeamWork à sa base de Lorient, puis organiser les travaux d’hiver. Une session d’entraînement avec le pôle de course au large de Lorient est encore au programme en octobre.
Le bilan de cette première saison reste au final assez remarquable. TeamWork termine en effet l’Open Demi Clé, La Trinité-Plymouth et le Mini-Fastnet en tête des bateaux de séries. Le voilier signe également une seconde place lors du UK Fastnet.
