C’est à 5h09 ce mercredi 5 septembre 2018 que Justine Mettraux a franchi la ligne d’arrivée de la deuxième étape de la Solitaire Urgo le Figaro. Après 2 jours et 15 heures en mer entre Saint-Brieuc et Ría de Muros-Noia, la skippeuse TeamWork a pris la 14ème place de l’étape et se classe 15ème du général provisoire à mi-parcours. Le top 10 reste dans la ligne de mire de Justine qui est à moins de 20 minutes de Thomas Cardrin (10ème).
C’était encore une étape variée pour tous les figaristes de la Solitaire Urgo Le Figaro : un début de course dans des vents erratiques à éviter les cailloux et enlever les algues de la carène entre Saint-Brieuc et la pointe de la Bretagne (24 heures pour faire 100 milles, c’est long !), de belles glissades au portant dans la descente du Golfe de Gascogne avec de bonnes rafales (30-35 nœuds) à l’approche de l’Espagne et un passage du Cap Finisterre plus facile que prévu. Justine a joué quelques jolis coups stratégiques et navigué entre la 9ème et la 15ème place sur toute la 2ème partie de course.
Justine revient sur sa course
« Ça a été bien varié avec du portant tout le temps, sauf sur le bord de dégagement et une ou deux fois où l’on a remis du génois. C’était assez technique le long des côtes bretonnes. Il fallait un peu de réussite aussi car c’était bien tordu pendant la première nuit. Je m’en sors plutôt bien. Après c’était de la vitesse avec de plus en plus de pression, ce qui a fait que ça a creusé des écarts. On ne savait pas trop à quelle sauce on allait se faire manger au Cap Finisterre et finalement, il n’y a pas eu tant de vent que ça. Je m’étais préparé au pire et finalement, ce n’est jamais vraiment venu.
Les algues ! J’avais oublié depuis le temps, mais au début de la course c’était vraiment la misère. On a passé notre vie à passer la corde à nœud et des canes dans les safrans. Bien fatiguant !
Je suis plutôt contente, je perds quelques places avant la fin et donc un peu de temps, il faut que je fasse attention à mes fins de course. Mais au global, on voit que c’est une étape où l’on pouvait laisser des plumes et je suis dans le coup donc je suis satisfaite. Physiquement ça va, mais je suis bien fatiguée. Ce n’était pas évident de savoir comment se reposer. Au final, je me suis rendue compte que c’était la première fois que je faisais une étape comme ça où il fallait pouvoir dormir au portant avec un peu de vent. Je ne connaissais pas trop les réglages du pilote, je ne savais pas trop à quel point je pouvais lui faire confiance, donc c’était aussi intéressant à ce niveau-là.
La 10ème place est à 20 minutes, il va donc y avoir encore du jeu sur la prochaine étape. »
Retrouvez le classement après deux étapes : ICI
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Photo de couverture © Mathieu Sarrot
